Mobilité Erasmus+ à Dublin, en Irlande — Témoignage de Mathilde Mottier

Étudiante en 2e année de Design, Mathilde Mottier a passé un semestre au printemps 2025 au National College of Art and Design à Dublin, en Irlande, grâce à une bourse Erasmus+. Retour sur son expérience.
Pourquoi avoir choisi l’Irlande ? Quelles sont tes impressions sur la ville de Dublin ?
Au départ, j’avais postulé pour partir en Italie ou en Irlande. Finalement, j’ai choisi l’Irlande, car c’est une destination que je ne connaissais pas du tout : je n’y étais jamais allée, ni même au Royaume-Uni. C’était donc l’occasion de découvrir une nouvelle culture. Ce qui a aussi motivé mon choix, c’est la langue, car je me sens beaucoup plus à l’aise en anglais qu’en italien.
J’ai adoré Dublin : c’est une ville magnifique dans laquelle je me suis tout de suite sentie à l’aise. Bien que ce soit une capitale, elle reste à taille humaine, ce qui est rassurant, et je l’ai trouvée assez sûre. De manière générale, l’Irlande est très accessible et pas si grande, ce qui permet de voyager facilement à travers le pays, et souvent pour un coût raisonnable.



Quels cours as-tu suivis ? Peux-tu nous parler des projets sur lesquels tu as travaillé ?
J’ai suivi un cursus appelé « Studio + ». J’y avais quatre cours de design de produit, dont un au choix. Tout d’abord, nous avions un cours très technique, « Business of Design », où nous avons appris à quantifier le travail, établir un devis, fixer un prix, etc.
Le cours que j’ai choisi, « Creative Diversity », portait sur la diversité dans le design, avec des enseignants issus du design graphique. Nous avons étudié des thèmes comme l’inclusion, le racisme dans la publicité ou encore l’invisibilisation de certaines communautés. J’ai trouvé ce cours particulièrement intéressant, car c’était un sujet que je n’avais jamais vraiment abordé et qui m’a permis de développer une réflexion plus profonde. Pour ce cours, nous avons conçu un dispositif destiné à un centre pour réfugiés, afin de faciliter leur intégration sociale et d’alléger leurs démarches administratives.
J’ai aussi suivi deux cours de six semaines chacun, entièrement consacrés à un projet. Pour le premier, nous avons collaboré avec un hôpital pour enfants qui développait un programme artistique. Pour le second, nous avons imaginé un bar à cocktails original pour un festival, en partenariat avec une entreprise irlandaise spécialisée dans le design et l’ingénierie.


Quelles sont les caractéristiques du National College of Art and Design (NCAD) ? Qu’as-tu particulièrement apprécié sur place ?
Ce que j’ai vraiment aimé, c’est que tous les projets se réalisaient en groupe, par deux ou quatre, ce qui est très rassurant quand on arrive dans une nouvelle école et qu’on ne connaît encore personne.
Le fait de travailler sur des projets concrets m’a également beaucoup plu, car cela plaçait la pratique au cœur de l’échange. De plus, nous n’avions que trois jours de cours par semaine, ce qui m’a permis de voyager et de m’immerger dans la culture irlandaise.
Le NCAD accueille aussi de nombreux étudiants Erasmus, ce qui facilite les rencontres et permet de découvrir d’autres cultures. Durant mon semestre, nous étions environ 25 étudiants en mobilité. On se sent rapidement moins seule, car tout le monde vit la même expérience.
As-tu rencontré des difficultés et, si oui, lesquelles ?
Au début, j’ai eu un peu de mal à m’adapter et à comprendre l’accent irlandais, qui est assez fort, mais je m’y suis habituée avec le temps.
Le plus difficile a été de trouver un logement, car les loyers sont très élevés, même en dehors du centre-ville (environ 800 € hors centre et jusqu’à 1 200 € dans le centre). Heureusement, la bourse Erasmus+ m’a permis de couvrir une partie de mes dépenses, notamment le logement et les transports. Finalement, j’ai trouvé un appartement grâce au groupe de discussion des étudiants Erasmus du NCAD.
Peux-tu dire que tu as progressé en anglais pendant ce séjour ?
Oui, je suis très contente, car je trouve avoir beaucoup progressé en anglais, surtout en vocabulaire. Ce séjour m’a aussi décomplexée vis-à-vis de mon niveau : je comprenais ce qu’on me disait et j’arrivais à me faire comprendre. Et comme il y a beaucoup de touristes à Dublin, les locaux sont très habitués à parler avec des étrangers, ce qui facilite les échanges.